Work in progress
mars 2018
Voilà, l'idée est simple, ce message sera complété au fur et à mesure de la construction du cabinet médical qui va s'élever en face de chez nous à la place d'un ensemble hétéroclite mais pratique, on pouvait stocker nos vélos à l'abri, ou presque, dans un des garages à la toiture un peu cuite.
Nantes bouge, on construit à tout va, on agrandit, mais dans notre pâté de maisons rien n'avait vraiment changé en plus de vingt ans. A notre retour, si les gentils propriétaires d'autrefois avaient disparu, leur portail gardait toujours une batterie de garages abritant les voitures des retraitées du quartier. Et puis, on a su le terrain en vente, rêvé deux secondes à ce qu'on pourrait en faire, appris que ce serait un cabinet médical. Juste en face de chez nous et au ras du cimetière...
Et pas loin d'un an plus tard, les travaux ont commencé.
Curiosité pour le chantier, légère inquiétude, qu'est-ce que ça va changer : lumière, ensoleillement, stationnement..? C'est ce qu'on va voir au fil du temps.
épisode 1
Fin 2017, avant Noël, les bulldozers arrivent et commencent leur grignotage, désamiantage d'abord, démolition ensuite.
Le 13 janvier 2018, l'opération de destruction est terminée, le terrain est nu.
Nouvelle étape, dont l'utilité ne saute pas aux yeux, cela ressemble à une préparation du terrain, peut-être pour le stabiliser après cette grosse période de pluie ?
Arrivent une grue, un algeco, des matériaux.
Et les travaux commencent dans la boue, le sol est gorgé d'eau, la glaise retient les bottes mais les hommes bossent sans faiblir, pompent, creusent, coulent.
Après la pluie, le grand froid, et même un peu de neige avec le redoux. Il en faut plus pour arrêter, les travaux se poursuivent sous l'oeil d'un public très intéressé.
Quelques jours plus tard, la dalle peut être coulée.
7 mars. Elle sèche, nous partons au soleil.
épisode 2
Pendant notre absence, nous avons mandaté Jacky pour suivre les progrès, forcément plus spectaculaires maintenant. Repéré par un des futurs occupants, il devient fournisseur officiel de photos de chantier !
28 mars Retour sous la pluie, changement radical pour nous, ciré pour les travailleurs.
Et les travées se remplissent rapidement, bientôt la dalle sera coulée.
Mais... zut, quand diable l'algeco a-t-il changé de place ?
J'ai croisé dans la rue voisine un élément de l'escalier, il paraît qu'il a fait tout le tour, par les rues du quartier, pour finir entreposé derrière la construction. Le mur est éventré, c'est par là que sortira la grue.
Le béton sèche vite, dès le lendemain on s'affaire à mettre en place le coffrage de l'ascenseur. Bon, il semble aussi qu'il n'y a pas de temps à perdre, la livraison, d'abord espérée en juin, se fera en principe en octobre... De notre côté, nous préparons à nouveau nos valises.
Dimanche, le chat qui semble habiter sur le mur du jardin (jamais il ne descend, il se promène avec grâce et nonchalance, ou s'installe confortablement -sur le faîte du mur !- comme pour surveiller son terrain de jeu) a fait un tour de reconnaissance des nouveaux espaces de son territoire.
Mardi 10 avril, les valises sont faites, demain nous laisserons la pluie derrière nous, désolée pour ceux qui restent !
épisode 3
Pendant notre absence le bâtiment a gagné un étage, et à notre retour, fin avril, il s'élève encore, on coffre la cage d'ascenseur.
Surprise, autour, le dernier étage est en bois et monte rapidement.
Les charpentiers clouent, les livreurs livrent, les menuisiers installent (ils ne menuisent plus guère, vive la colle et le joint silicone !) mais bon, ça prend forme.
Passent des vacances, des ponts, des week-ends... Les couvreurs couvrent -plutôt par à-coups- ils finiront par partir en vacances en laissant un morceau sans zinc...
Un beau jour, on découvre le crépi, et on aperçoit s'agiter les corps de métiers de finition à travers les fenêtres, entre deux randonnées en Bretagne... C'est beaucoup moins spectaculaire pour nous, de leur côté, les médecins doivent s'impatienter.
Enfin, fin octobre, les voilà sur place, il ne manque plus que la plaque pour couronner leur oeuvre.
Voilà, il était temps que je termine ce reportage. Dans un coin de tête il reste l'image d'un endroit désuet, fait de bric et de broc -vaste hangar (quelle activité abritait-il ?), cour pavée, garages à louer, couple âgé soignant ses rosiers- témoin d'une époque révolue.