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Gladis sur un bateau
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Gladis sur un bateau
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27 février 2019

Transports cubains

12 au 27 avril 2018

Cuba ? pourquoi Cuba ?

Le côté village d'irréductibles assiégés de toutes parts, peut-être. Et puis, l'envie partagée, alors à quatre nous avons monté un voyage. Touristique, certes, comment y échapper ? mais sous l'égide de Jean-Jacques/Juanito, notre guide, Français installé à La Havane, amoureux de la salsa, de l'île, de sa vie cubaine, nous avons pu, peut-être, approcher de plus près la vie de l'île. Il nous a fait partager les endroits qu'il apprécie, nous a fait rencontrer des gens chaleureux, ouverts. Et si nous avons arpenté le Malecón et la Habana vieja, visité le musée de la Revolución, musé dans les rues de Trinidad ou de Baracoa et pris des quantités de photos, nous avons aussi pris le temps d'en perdre, le nez au vent.

L'île est grande (1200 km !) et nous l'avons parcourue d'ouest en est, ignorant la côte nord et ses plages touristiques. 

 

Voyage Cuba

 

Au sortir de l'aéroport, nous découvrons des routes prêtes à accueillir un trafic bien plus dense que celui de cette fin de journée, et déjà les voitures américaines des années 50, colorées et crachant une fumée noire (si Cuba était une odeur, ce serait celle-là, terriblement présente en ville) et les voitures russes usées et tout aussi fumantes. Le parc automobile est vieux, mais on voit aussi des voitures récentes, il me faudra du temps pour remarquer qu'il y a vraiment peu de conductrices -en fait c'est en en voyant UNE, au bout de huit jours que la lumière se fait-, Cuba est plutôt machiste, qui en doutait ?

 

 

1 entrée à La Havane

 

 

 

 

 

 En fait, on peut avoir une idée de la vie cubaine rien qu'avec les moyens de déplacement.

 

A la Havane, la circulation est permanente, mais pas si dense que ça : bien peu de gens ont leur propre voiture. Il y a des bus, mais assez peu, et il paraît que leur passage est plutôt aléatoire ; trois lignes touristiques régulières, les Habanabus, permettent de découvrir la ville.

 

4 circulation

 

Alors, on prend des taxis -vieilles américaines bien retapées, décapotables pour frimer sur le Malecón, ou plus ou moins déglinguées, tellement refaites qu'on ne sait plus s'il reste quelque chose d'origine (notre chauffeur nous sachant Français sera tout content de nous dire que la sienne a un moteur Renault), des taxis reconnaissables à leurs couleurs new-yorkaises, jaune et noir et d'autres plus banals-, on retrouve les tuk tuk verts et jaunes, appelés ici coco taxis, et les vélos taxis -ici les vélos ont juste l'air plus récents qu'en Inde. Des bus scolaires ont connu des jours meilleurs au Canada, les camions chargent matériaux et hommes, en vrac. Les Cubains savent aussi se déplacer grâce aux taxis collectifs qui suivent un trajet précis.  On peut même, dans la vieille Havane, emprunter une calèche.

 

 

2 Malecon

 

3 américaine

 

 

6 taxi

 

7

 

 

 

 

 

 

 

 

5 tricycle

 

 

8 américaines calèche

9 camion

10 bus scolaire

11 camion calèches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la havane





 

vu de l'habanabus

 

 

 

 

 





Nous irons en général à pied, ça permet de flâner, de s'arrêter comme on veut devant chaque surprise des promenades, au grand dam des chauffeurs qui hèlent le touriste à la moindre occasion.

 

autoroute

 

Quand on quitte la Havane, la circulation se fait beaucoup plus discrète, que ce soit sur les grandes routes, immenses autoroutes à trois voies de chaque côté, quasi désertes et mal entretenues, ce qui oblige le conducteur à une attention constante, ou sur le réseau secondaire. Résultat, la moyenne horaire n'est pas merveilleuse, mais on a le temps de s'imprégner des paysages.

Il y a bien des lignes de bus, ou de train qui relient les villes, mais elles ne suffisent pas.

 

25 passage à niveau

 

 

Des entreprises privées se lancent, mais il faut être Cubain et avoir besoin de se déplacer pour monter dans ces sortes de bétaillères rudimentaires qui feraient passer les camions militaires de chez nous pour des Pullman.

 

20 transports en commun

 

26 attente

 

 

Alors les gens font du stop, ils s'installent au bord de la route et attendent, prendre des auto-stoppeurs est obligatoire pour les véhicules du gouvernement, armée comprise.

Ils voyagent comme ils peuvent, à l'arrière des camions, dans la remorque d'un tracteur...

Et on voit beaucoup de petits chevaux, des mulets, parfois des boeufs tirant des charrettes bricolées destinées aux gens ou aux activités agricoles, ou aux deux ! En fait, tout ce qui roule peut s'avérer utile.

 

 

18 santiago, charrette

 

21 baracoa, marchand de bananes

 

23 baracoa cavaliers

 

29 Viñales porteur d'eau

 

30Viñales retour de courses

 

 

 

 

 

 

Viñales, clignotant

 

28 Viñales panneaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






La signalisation s'adapte...

Parfois un cavalier, main sur la hanche, passe avec une allure de cow-boy. 

Selon la taille, la géographie, l'habitude ..? les villes ont leur particularité :

 

A Holguin, des vélos-taxis avec une sorte de side, pas très rentables : on ne peut prendre qu'un client.

 

16 hoguin vélo taxi

Holguin, on devine le side !

 

 

A Santiago, plutôt pentue, des motos, et quelques vieux bus, les "chameaux" que des amis ont connus autrefois à la Havane, finissent leur carrière du côté de Guantanamo.

 

17 motos

 

 Santiago

19 bus chameau

 

 

 

 

 

 

 

 



A Baracoa, petite ville, des charrettes-taxis. 

 

22 Baracoa

 

24 Baracoa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Les Cubains les plus aisés peuvent aussi aller d'une ville à l'autre en avion, l'île est vraiment très étirée ! Nous avons cru malin de raccourcir une étape en prenant un vol la Havane/Holguin, 1 heure et demie pour 735 km. Pas bête. Sauf que...

Pour l'avion de 11 heures, départ de la Casa Ana à 8h30. Le taxi laisse en dépôt sa roue de secours pour embarquer nos valises, direction l'aéroport José Marti, terminal 1. Si l'aéroport international d'arrivée n'appelait pas de commentaire, celui-ci fait vraiment petit, pas d'air conditionné, un hall assez étriqué, les cafétérias à l'étage font peine à voir, c'est, disons, spartiate. L'enregistrement traîne, une seule femme au guichet, elle fait des calculs à la main sur des bouts de papier, tape de temps à autre d'un seul doigt sur son clavier... ; des indications floues, contradictoires. Sans surprise, le vol est annoncé en retard sur le panneau lumineux -mais pas d'annonce au haut-parleur. Vers midi, nous découvrons que notre vol, avec son numéro d'origine, a glissé à la place de celui de 14 heures !

Une gentille dame nous aide autant qu'elle peut à comprendre les événements. Nouveau rebondissement : finalement l'avion ne partira pas, d'ailleurs l'aéroport serait fermé -arrivée d'une délégation étrangère, présence de Raul... Prière de récupérer nos bagages, des bus nous emmèneront. Bon, de toute façon, il n'y a pas le choix, les Cubains prennent la chose avec bonhommie. Ah zut, le tapis s'arrête. Quand il consent à repartir, une bonne demi-heure plus tard, les gens applaudissent ironiquement. On nous distribue des bons pour un "goûter", nouvelle queue, maigre pitance.

A 17 heures, nous montons dans un bus. Chez nous, il irait bêtement d'aéroport à aéroport, c'est ce que fait la SNCF par exemple. Là, le chauffeur demande si certains ne voudraient pas plutôt s'arrêter en ville -si, bien sûr- et si ça gêne qu'il prenne d'autres passagers -ben non. On suit ça avec curiosité, et avec encore plus de curiosité quand nous verrons le bus faire des détours pour prendre des clients, qui payent leur place de la main à la main, charger frigo et télés. Notre protectrice défend notre cause, finalement nous descendrons en ville avec les autres : nous avons bien eu l'impression qu'il envisageait de nous demander un supplément ! Il faut dire qu'ils sont payés des clopinettes et que la débrouille semble être un sport national.

 

12 chargement du frigo

 

13 paiement

 

14 bus

 

 

 

 

 

 

 

Bilan, après tous ces détours, une halte dans la nuit sur une aire westernienne, nous aurons mis 13 heures pour relier les deux villes et près de 22 heures en comptant l'attente.  Notre rythme de vie n'est pas le leur ; finalement ce n'est pas beaucoup pour avoir un aperçu de la vie cubaine !

arrêt nocturne

 ( pour nous tout s'est bien fini, les passagers du même vol 792 quelques semaines plus tard n'auront pas cette chance, l'avion s'est écrasé au décollage)

 

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Commentaires
B
quel beau voyage à travers ces photos, merci.👍👏💋
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