Dur, dur…
Vendredi 8 novembre 2013-11-08
Sur le chemin de l’école, Eugène met sa botte sous la gouttière, Esther est fin prête, on a même révisé hier avec le puzzle encastrement, ce matin la classe va à la ferme expo et je les accompagne.
On attend le car sous le préau, mais le chauffeur est malade, retour dans le hall. On ressort, à temps pour voir le car se garer en marche arrière, et emboutir la barrière, mon parapluie se casse et finit à la poubelle. En route !
On a vu le tram, plein de camions (qu’est-ce qu’ils transportent ? « du jambon peut-être… des frites… du ketchup… ») et on finit par se garer sur un parking gigantesque, face au hall d’exposition. On s’approche, Esther se bouche le nez.
« Ca sent mauvais ». Le foin, assez fort, c’est vrai. On entre, on tombe sur les vaches, serrées les unes contre les autres, elles nous montrent leur derrière, on nous fait ranger, une vache passe dans un sens, une autre la croise… Dans mes bras, Esther prend un peu de hauteur, et de recul. On passe dans l’autre bâtiment, on trouve canards, chiens, poules, cochons, moutons… On trouve un super cochon pour faire une photo.
Mais le cœur n’y est pas. « On s’en va. Je veux rentrer dans ma maison ». Nous voilà les premières au rendez-vous, le retour est silencieux, Esther ressemble à un magot chinois, ou à un clebs de plage arrière, hochant la tête , complètement défaite. « Je veux maman ».
Ah ben, elles sont chouettes les sorties scolaires ! Ca, une ferme ? Mon œil ! Et pourtant, des paquets de gosses ont eu l’air d’y trouver leur compte, les mamans les ont photographiés sur le tracteur, dans la roue des tracteurs, près des poneys (ben, oui, y en avait), des moutons… au milieu du bordel ambiant (haut-parleurs, bruits en tous genres) en toute sérénité. Moi, je ne suis pas prête à mettre les pieds au salon de l’agriculture, et j’en connais une autre !
Bon, on a évité le traumatisme en se partageant un éclair au chocolat, c’est Esther qui a décidé des moitiés, elle a pris la plus grosse, ça requinque.
Evidemment, avec toutes ces émotions, mon reportage photo a tourné court.