Regardez où vous mettez les pieds, l’été de Vincent
Juillet 2016
Nous laissons Amsterdam pour filer dans l’Est , en passant par Spa, charmante bourgade belge noyée au fond d’une vallée nettoyée par la pluie, désertée des touristes, mais l’enseigne de l'auberge sur la place est résolument optimiste.
D’ailleurs à Trêves le lendemain, le temps s’améliore.
16 juillet 2016 Metz. Vincent voit son nom s’étaler en grand sur l’Arsenal pour toute la durée de l’été.
« Les murmures incertains », installations photographiques, ajoutent la photo aux techniques que nous connaissions déjà.
« [La]forêt en automne » occupe superbement l’espace du grand mur blanc. A la maison, le catalogue joue les compositions.
Mais nous sommes venus pour la performance sur route du 17 juillet programmée au Grand Festival de Verdun, alors après un passage à l’atelier de Woël nous retrouvons l’hôtel de St Maurice sous les côtes, où la statue hésite entre rire et larmes de cet après 14 juillet tragique.
Le soleil est de la partie, il fait même chaud, tant mieux pour le public, les artistes, tout de noir vêtus, en plein soleil de 14 à 17 heures, auraient peut-être aimé un peu de vent.
Donc, ça s’appelle « Regardez où vous mettez les pieds, ouvrez vos oreilles », parce que Vincent renouvelle une performance déjà réalisée dans d’autres villes, mais il y ajoute une dimension sonore en invitant ses amis d’enfance du pays-haut, le groupe Vecchi e Brutti, à jouer pendant la durée de l’événement.
C’est simple, il s’agit d’imprimer la rue : Vincent et ses deux acolytes encrent une portion de rue, divisée au format des feuilles à imprimer, protègent la feuille et font passer un rouleau compresseur… et hop ! la rue comme on ne l’a jamais vue !
Performance sur route - Vincent Gagliardi
C’est assez fascinant, la posture des officiants, le rythme lent de l’engin et l’offrande des feuilles juste imprimées au public en font une cérémonie que nous suivrons du début à la fin. Le public, lui, se renouvelle mais reste toujours nombreux, certains dansent, d’autres se font photographes. Sous pression au début, Vincent dans le feu de l’action se prend lui aussi à danser, l’après-midi est une réussite, il peut maintenant rêver de renouveler l’expérience à Dehli.
Le lendemain, petit tour à Pompidou. La vague grandiose de Tadashi Kawamata occupe toute la galerie 2, déferlante majestueuse et inquiétante.
Et merci à Patricia pour l'accueil !
autre vidéo, centrée sur le groupe : https://www.youtube.com/watch?v=orBROLX4e0M