En marche vers la ligne bleue
20 au 24 janvier, Ramonchamp
Le 16, Emmanuel rentre, "Youpi, je suis rayé des cadres", le 20, 9h30, en route pour les Vosges... Arrêt à Epinal, et arrivée à Ramonchamp.
De la neige, il y en avait, du moins à nos yeux, mais pour la voir, fallait monter. Nous sommes montés au Hohneck, à Rouge gazon, et au Ballon d'Alsace, Quelquefois des trouées dans les nuages, la neige ou le grésil nous ont permis de voir un peu plus loin, mais pour apprécier vraiment le paysage, il faudra revenir ! Peu importe, la neige qui était tombée formait des rubans tout le long des branches ou des herbes, hérissait les panneaux ou la pauvre Vierge gelée en haut du ballon, le vent colle les flocons les uns sur les autres en galons de 5 cm, et la promenade sous bois devient féerique.
Chaque rando nous a fait passer de Lorraine en Alsace, Grégory, le guide, nous a fait toucher du doigt les différences entre les riches Alsaciens et les pauvres Lorrains. Il nous a aussi fait découvrir la vie locale : les brimbelles (myrtilles sauvages, à ne pas confondre avec les bleuets d'élevage) que l'on trouve en confitures, en tarte ; les chaumes (pacages d'été) et les marcaires (chalets d'estive) ; le marquage du bois ou son élimination (un cercle d'écorce enlevé entraîne la mort de l'arbre) ; des chèvres et même des chamois ; tisane, vin chaud, mirabelle aux haltes. Et nous avons croisé les bornes qui marquaient la frontière franco-allemende de 1870, un F d'un côté, un D -souvent martelé- de l'autre.
Les haltes du midi nous ont régalé de charcuterie, choucroute, lard fumé, munster, arrosé d'Edelzwicker, ça aussi ça vaut le coup de revenir.
Et sur le chemin du retour, par Plombières l'endormie, nous avons croisé un poilu hurlant à jamais, Nabot Léon face à une grosse horloge,
à Langres nous avons pris un pot au café Diderot, sur la place Diderot, à côté de l'auto école Diderot, pas loin du collège Diderot (non, y avait pas Jacqueline, Jacqueline, et Jacqueline)
Merci à Marine pour son blouson !